DrivEmotion
Par VDB | le 03/07/19
Etonnants ces constructeurs Coréens, s’ils ont bâti leur réputation sur des autos pas particulièrement inventives dans les années 90, en produisant des modèles bon marchés mais un peu datés, la tendance des années 2000 fut une vraie mise à niveau, au point de tutoyer aujourd’hui sans complexes les constructeurs Européens, avec des voitures sérieuses et non dénuées de caractère. La Hyundai I30 Fastback qui nous occupe aujourd’hui en est la parfaite illustration, offrant un profil à mi-chemin entre la quatre portes et la berline à hayon, tout à fait originale sur le marché.
Si la face avant de notre FastBack ne diffère guère de celle de la berline ou du break, le profil ainsi que l’arrière sont eux bien spécifiques. Même dans un pays comme le nôtre qui privilégie toujours les deux volumes, cette I30 à rallonge peut séduire. En effet, Hyundai ne s’est pas contenté de greffer une bête malle arrière, non, le travail d’intégration donne cette ligne de toit tombante, certes un peu abruptement afin de conserver des cotes situées entre la berline et le break, mais bien plus élégante qu’un troisième volume greffé à la hâte. Le petit becquet intégré au hayon faisant écho à l’antenne aileron de requin, surplombant des feux spécifiques, en amande, qui le prolonge d’ailleurs de leur signature lumineuse. Très réussi !
A l’intérieur, si rien ne change au niveau du cockpit par rapport à ses deux sœurs, avec une finition tout à fait correcte malgré quelques plastiques durs, ainsi qu’un design sérieux, c’est un peu différent à l’arrière. La ligne tombante limitant quelque peu la garde au toit sans que cela ne soit dramatique, des adultes jusqu’à un petit 1.80m devant pouvoir y trouver à voyager décemment. Autre point moins favorable que ses sœurs, la visibilité à travers le hayon, légèrement en retrait, rançon de son design particulier. Cependant, elle conserve la praticité d’une cinquième porte, avec un volume de chargement sensiblement en hausse d’une quinzaine de pourcents par rapport à la berline. Et s’il reste bien inferieur à celui du break, elle ne vise en aucun cas la catégorie des déménageurs.
Le toit ouvrant, s’il est de grande taille, ne peut par contre en aucun cas lutter avec un panoramique, et si les passagers avant ne trouveront rien à y redire, ceux de derrières feront grise mine.
Coté audio, le système de base, sans signature ni caisson de basses, à malgré tout fait preuve de bonnes dispositions avec un son clair et équilibré, en s’offrant les services d’un égaliseur à 3 bandes permettant de trouver qualité sonore à son oreille.
Le réveil du diesel de 136cv s’entend, aucun doute sur la nature de son carburant. En chauffant, il se fera bien plus discret, mais jamais vraiment mélodieux. Cela dit, la discrétion viendra vraiment avec la vitesse, au point de se faire franchement oublier sur autoroute. Son efficacité ne sera néanmoins pas prise en défaut, tant il s’accorde bien avec la boite DCT7.
Vous souhaitez enrouler sur le couple, pas de soucis, passage du Drive Mode en eco, vœu exaucé. Du dynamisme, zou en mode sport et attention les… oreilles, mais la boite se fait un peu plus rapide et les performances suivent, dans la limite de ses 136cv bien sûr. Un peu de tout, alors direction le mode normal, capable de tout faire… normalement. Chaque mode est bien différencié pour adapter les réactions de la voiture à votre humeur. Pas d’esbrouffe, mais ça fonctionne sans broncher.
Coté consommation, rien de bien difficile pour rester sous les 5l/100km, un vrai petit chameau, sans les bosses.
Le comportement routier ayant tendance à privilégier le confort, malgré les roues de 18’’, le dynamisme est un poil en retrait. Rien de bien choquant pour cette berline diesel plus taillée pour les long trajets, autoroutiers ou non, que pour le col du Turini. Oh ça ne veut pas dire qu’elle ne soit pas capable de belles vitesses de passage, mais elle aura toujours tendance à vouloir élargir la trajectoire, d’autant plus que le virage sera serré. Non, définitivement, le sport, ce n’est pas sa tasse de thé, du tout. Par contre, enrouler, longtemps, et en fluidité, ça elle aime, et vous le rendra bien.
Le charme discret de la bourgeoisie. Ce n’est pas une critique, bien au contraire, cette I30 Fastback représente une proposition originale sur le segment, où elle se retrouve tout bonnement sans concurrence, avec son look décalé, attractif, et même statutaire. Un équipement complet, et un plaisir évident à avaler les kilomètres à bon prix, que ce soit à l’achat, ou à l’usage. Belle, facile à vivre, et fidèle cette FastBack, que demander de plus ?
Version essayée : Hyundai I30 FastBack 1.6CRDI 136 DCT7 Executive au tarif indicatif de 35 730€ ttc
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