DS4, sérieuse et maline

Par VDB | le 10/11/21

S’il y a bien un modèle DS qui était attendu en France, que ce soit par les afficionados autant que par le réseau, c’était bien la DS4. Entendons nous bien, la DS9 est une excellente voiture, mais ne se positionne pas sur un marché très dynamique dans l’hexagone, tout le contraire de la berline compacte, attendue comme la réelle confirmation du caractère de la marque après une DS7 Crossback très réussie, et une DS3 Crossback plus discrète. Alors cette DS4, plus proche de la 7 ou de la 3 ?

Esthétiquement, c’est clairement de la DS7 Crossback que vient l’inspiration, en mieux ! Enfin, en plus moderne, n’oublions pas qu’il s’est écoulé prêt de 4 ans depuis le lancement du SUV, gageons d’ailleurs que la futur mise à jours, attendue dans les mois qui viennent, ne le ramène dans le jeux. Evidemment les volumes ne sont pas les mêmes, la 4 étant sensiblement moins volumineuse. Mais que ce soit sur la face avant, incisive à souhait, et doté d’une très réussie mise à jour des feux diurnes à double segments, du profil, avec des flancs particulièrement travaillés surplombés d’une ligne de toit plongeant vers l’arrière, venant faire écho à des ailes musculeuses, ou la face postérieur, peut être la plus réussie, se faisant plus large qu’elle ne l’est. Le design, à mi-chemin entre la berline et le SUV est à la fois parfaitement reconnaissable, sans répéter les modèles précédents. Sachant que le look reste l’un des premiers critère pour l’achat d’un véhicule, cette DS4 place déjà cet argument fort en sa faveur.

L’intérieur, lui, se fait beaucoup plus zen. Ok les losanges et autres biseaux caractéristiques de la marque sont toujours présent, mais l’intégration de l’écran multimédia et des aérateurs centraux, donnent une impression d’évidence et de simplicité sans tomber dans le simplisme, en témoigne le smart-touch au pieds de la console, petit écran tactile ambitionnant deux fonctions. La première est la saisie directe de texte, par exemple dans le GPS, mais les quelques tentatives effectuées nous en ont dissuadés rapidement, la commande vocale IRIS améliorée, et enfin utilisable, étant infiniment plus efficace, les futurs mises à jours règleront peut être le problème. La deuxième, bien plus utile, se dévoile si on laisse le doigt appuyé une bonne seconde au même endroit, faisant apparaitre 6 commandes directes, paramétrées au préalable. Intéressant, dans la mesure ou il n’y a plus de bouton sur la planche de bord, hormis quelques réglages de clim, en permettant d’économiser la recherche dans l’interface de ses fonctions préférées. L’équipement technologique nous est aussi apparu largement mis à jour, y compris par rapport à la récente DS9, le plus voyant étant probablement la camera à 360° bien plus convaincante.

Et si le combiné instrument faisant face au conducteur parait petit au premier regard, il se trouve largement compensé par l’afficheur tête haute étendu tout simplement bluffant !

La finition, est, comme à l’accoutumé chez DS, impeccable, que ce soit d’un point de vue matériaux, ou assemblage. Peut être même supérieure à ce que l’on peut trouver chez ses concurrentes Allemandes. L’habitabilité aussi est bonne, à l’avant évidemment, avec une excellente largeur aux coudes, et un vrai sentiment d’espace, grâce notamment à son gabarit et sa hauteur de conduite, à mi-chemin entre berline compacte et SUV éponyme. A l’arrière c’est un peu moins évident, probablement à cause de la ligne de toit tombante, et si la place ne manque pas (nous y avons installé sans soucis un passager 1m85, derrière un conducteur… d’1m85 !), il y a un petit côté « sous-marin » avec cette ceinture de caisse remontante. Le coffre, d’un bon volume en version thermique (430l), rentre un peu dans le rang en perdant 40l sur la version électrifiée (390).

L’installation audio, Siglée Focal sur notre exemplaire, nous est apparu d’encore meilleurs qualité que celle du DS7, donc largement digne des meilleurs systèmes, y compris installés dans des modèles de catégorie supérieure.

 

Si notre prise en main fut courte, à peine quelques dizaines de kilomètres, nous avons eu la chance de pouvoir alterner entre une version 180cv essence et une hybride rechargeable 225cv. Les deux versions étant équipées de la très bonne boite automatique EAT8, seule disponible, nous n’avons pas été dépaysés par ces ensembles que l’on retrouves tels quels dans d’autres modèles de la gamme. Onctuosités, performances de bon niveau, efficience appréciable, il n’y avait en effet pas matière à modifier ces mécaniques bien nées. Leur discrétion aussi fait partie du voyage, quand aux consommations, difficile de nous prononcer dans ces conditions, mais la DS4 étant plus petite et moins lourde que ses grandes sœurs DS7 et DS9, il n’y a pas de mauvaise surprise à redouter. Attention cependant à l’autonomie, l’hybride rechargeable voyant son réservoir de carburant perdre 12 litres, pout un total de 40 litres, partiellement compensé par le rayon d’action électrique.

C’est coté châssis que nous l’attendions cette nouvelle DS, et force est de constater qu’elle s’est montrée à la hauteur. Précisons que nos deux montures étaient dotées des suspensions pilotées, préservant un confort de haut niveau, avec un dynamisme appréciable. Neutres dans leurs réactions, elles se sont montrées particulièrement stables, et il est à noter que le PHEV ne fait pas trop sentir son embonpoint, par la grâce d’un centre de gravité abaissé par le positionnement des batteries. Ajoutons-y une isolation phonique réussie, et nous voila en présence d’une voyageuse attentive et infatigable.

Elle était attendue cette DS4, et elle ne nous a pas déçue. Que ce soit en essence 180cv ou PHEV, elle fait preuve d’un sens de l’accueil et du voyage redoutable. Et puis ce look va faire tourner bien des têtes, avec ce profil et cette position de conduite légèrement surélevé, en forme de parfait compromis entre berline et SUV. Ca y’est, DS nous refait enfin le coup du DS7, et c’est tout le succès qui semble attendre cette bien née DS4.

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